Elantris - Brandon Sanderson


ELANTRIS, Brandon Sanderson



Il y a dix ans, la sublime cité d’Elantris, capitale de l’Arélon, a été frappée de malédiction. Ses portes sont désormais closes et nul ne sait ce qui se passe derrière ses murailles. Kae est devenue la première ville de l’Arélon. Quand la princesse Sarène y arrive pour épouser Raoden, l’héritier de la couronne, on lui apprend qu’il vient de mourir. Veuve d’un homme qu’elle n’a jamais vu, Sarène choisit pourtant de rester à la cour, et tente de percer le mystère d’Elantris…


Editions : Le Livre de Poche
986 pages








          N’as-tu jamais entendu le nom de Brandon Sanderson en matière de fantasy ? La saga Fils des Brumes, celle des Archives de Roshar ? Moi si, mais Elantris n’était jamais vraiment cité comme l’un de ses titres phare, car souvent jugé moins bon que les livres qu’il a écrit ensuite. Donc, j’ai décidé de commencer la bibliographie de Sanderson dans l’ordre, en commençant par ce roman : Elantris.

          Au premier regard, le livre m’attirait autant qu’il me faisait peur : quasiment mille pages, ce n’était pas rien, mais ça laissait présager un univers dense, complexe et abouti. Honnêtement, j’y ai vraiment trouvé mon compte !
Nous sommes en présence de deux villes côte à côte, au sein desquelles se déroule la quasi-totalité de l’histoire : une ville qui fut jadis la cité la plus développée, la plus riche, la plus convoitée et la plus crainte, et qui aujourd’hui est maudite, abritant des humains qui ne meurent jamais complètement ( ! ce ne sont pas des zombies, leurs cerveaux et leurs corps fonctionnent encore jusqu’à ce qu’ils sombrent dans la folie !). Puis, collée à cette ville, qui est donc Elantris, s’est développée l’actuelle capitale : Kaë.
Au fil des pages, je n’avais aucun mal à m’imaginer traversant les rues des deux citadelles. Je me sentais impliquée dans les conflits qui se tramaient entre leurs murs. Entre politique et religion, les amateurs de complot et de sauvetage in extremis des personnages principaux vont être servis !
Je vais te parler (bien évidemment) des personnages qui sont si bien développés, mais avant, un petit mot sur le rythme. Il est très régulier ; il fonctionne par cycle de 3 chapitres, dans lesquels tu peux retrouver à tour de rôle chacun des 3 personnages principaux. Il peut paraître un peu lent, car tout se déroule plutôt en douceur, il y a assez peu de scènes d’actions, sauf dans les 100 dernières pages où il faut se préparer, en tant que lecteur, à de sacrés rebondissements (et des explosions !!… non pas tout à fait hein ! 😉).
Je ne t’en dis pas plus à propos du fonctionnement de ce roman, si tu ne l’as pas encore lu, entre dans cette histoire comme tu entrerais dans un bain chaud !


          Bien. Maintenant, les personnages. Je les ai A-DO-RÉS ! Je ne vais te parler que de Sarène et de Hrathen car tu dois découvrir par toi-même qui sera le 3ème personnage, l’un des plus importants (petit indice : tu le découvriras dans les 5 premières pages, mais c’est bien d’avoir la surprise, comme je l’ai eue).

Sarène est une princesse étrangère venue pour se marier au prince de Kaë, qu’elle découvre mort à son arrivée. Par la loi de la cité, elle doit demeurer en son sein, en tant que veuve. Elle va profiter de son deuil pour comprendre l’endroit où elle se retrouve, comme prise au piège de son veuvage, et va décider d’enquêter sur les combats silencieux qui ont lieu dans la capitale. Pour ma part, c’est LE personnage féminin de l’année : elle est si inspirante, intelligente, courageuse, intrépide et intrigante ! Elle brille davantage par son esprit que par sa beauté (mais elle est décrite comme très belle), elle incarne la force de caractère, la ruse, la sagacité… Ah… que de qualités que je peux lui trouver. Elle est également très touchante, car elle est étrangère, veuve, jugée en permanence par la cour mais elle reste toujours sincère et véritable. A la fin de l’histoire, j’ai cru quitter une amie : j’en aurais voulu plus, davantage de chapitres qui parlent d’elle. En bref, elle m’a profondément émue et marquée.

Le personnage de Hrathen est complexe : il s’agit d’un envoyé religieux, qui a pour but de convertir le royaume. Il a à ses ordres des disciples pour arriver à ses fins. On le pense de prime abord mauvais, et plus les pages se tournent, plus il devient intéressant, bien plus profond qu’il n’y parait. Souviens-toi que l’adversaire n’est pas forcément méchant, et que l’ennemi n’est parfois pas là où on l’attend : c’est ce que j’ai retenu d’Elantris, et je crois que c’est ce qui a fait penché ce roman dans la catégorie des presque coups de cœur ♥ Le seul point noir, c’est justement Hrathen : il aurait pu être encore plus développé, j’en attendais vraiment davantage, surtout en ce qui concernait sa relation avec Sarène. Finalement c’est ça : il aurait du être confronté à elle bien plus de fois. Par contre, sa quête de foi a été très bien amenée, et cela le rendait presque attachant.

Finalement, le 3ème personnage, l’un des plus intéressants, je vous dirais juste que j’ai énormément aimé son intelligence, sa bonté immense et il nous apprend qu’on n'est pas obligé d’être orphelin ou d’avoir eu une enfance horrible pour faire un parfait héros de fantasy.

Je crois que tu l’as compris, à part une petite frustration, ce roman est l’un des meilleurs de fantasy que j’ai lu. Presque 3 semaines après l’avoir refermé, ce récit me marque encore, j’ai envie de relire des passages, de me réapproprier les personnages. Juste bravo à Sanderson, merci d’avoir écrit ce pavé, merci d’exister.

Je te souhaite de très belles lectures, puisse-tu être transporté par un livre comme je l’ai été pour celui-ci.

Note : 19/20




PS : Je crois que je vais ranger cette chronique dans ma catégorie coup de cœur, parce que, soyons francs, j’ai réellement adoré cette histoire !

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