Elantris - Brandon Sanderson
ELANTRIS, Brandon
Sanderson

Editions : Le Livre de Poche
986 pages
N’as-tu jamais entendu
le nom de Brandon Sanderson en matière de fantasy ? La
saga Fils des Brumes, celle des Archives de Roshar ? Moi si, mais Elantris
n’était jamais vraiment cité comme l’un de ses titres phare, car souvent jugé
moins bon que les livres qu’il a écrit ensuite. Donc, j’ai décidé de commencer
la bibliographie de Sanderson dans l’ordre, en commençant par ce roman :
Elantris.
Au premier regard, le livre m’attirait
autant qu’il me faisait peur : quasiment mille pages, ce n’était pas
rien, mais ça laissait présager un univers dense, complexe et abouti.
Honnêtement, j’y ai vraiment trouvé mon compte !
Nous sommes
en présence de deux villes côte à côte, au
sein desquelles se déroule la quasi-totalité de l’histoire : une ville qui
fut jadis la cité la plus développée, la plus riche, la plus convoitée et la
plus crainte, et qui aujourd’hui est maudite, abritant des humains qui ne
meurent jamais complètement ( ! ce ne sont pas des zombies, leurs cerveaux
et leurs corps fonctionnent encore jusqu’à ce qu’ils sombrent dans la folie !).
Puis, collée à cette ville, qui est donc Elantris, s’est développée l’actuelle
capitale : Kaë.
Au fil des
pages, je n’avais aucun mal à m’imaginer traversant les rues des deux citadelles.
Je me sentais impliquée dans les conflits qui se tramaient entre leurs murs. Entre
politique et religion, les amateurs de complot et de sauvetage in extremis des personnages principaux vont
être servis !
Je vais te
parler (bien évidemment) des personnages qui sont si bien développés, mais
avant, un petit mot sur le rythme. Il est très régulier ; il fonctionne
par cycle de 3 chapitres, dans lesquels tu peux retrouver à tour de rôle chacun
des 3 personnages principaux. Il peut paraître un peu lent, car tout se déroule
plutôt en douceur, il y a assez peu de scènes d’actions, sauf dans les 100
dernières pages où il faut se préparer, en tant que lecteur, à de sacrés
rebondissements (et des explosions !!… non pas tout à fait hein ! 😉).
Je ne t’en
dis pas plus à propos du fonctionnement de ce roman, si tu ne l’as pas encore
lu, entre
dans cette histoire comme tu entrerais dans un bain chaud !
Bien. Maintenant, les personnages. Je
les ai A-DO-RÉS ! Je ne vais te parler que de Sarène et de Hrathen car tu
dois découvrir par toi-même qui sera le 3ème personnage, l’un des
plus importants (petit indice : tu le découvriras dans les 5 premières
pages, mais c’est bien d’avoir la surprise, comme je l’ai eue).
Sarène est
une princesse étrangère venue pour se marier au prince de Kaë, qu’elle découvre
mort à son arrivée. Par la loi de la cité, elle doit demeurer en son sein, en
tant que veuve. Elle va profiter de son deuil pour comprendre l’endroit où elle
se retrouve, comme prise au piège de son veuvage, et va décider d’enquêter sur
les combats silencieux qui ont lieu dans la capitale. Pour ma part, c’est LE personnage
féminin de l’année : elle est si inspirante, intelligente, courageuse,
intrépide et intrigante ! Elle brille davantage par son esprit que par sa
beauté (mais elle est décrite comme très belle), elle incarne la force de
caractère, la ruse, la sagacité… Ah… que de qualités que je peux lui trouver. Elle
est également très touchante, car elle est étrangère, veuve, jugée en
permanence par la cour mais elle reste toujours sincère et véritable. A la fin
de l’histoire, j’ai cru quitter une amie : j’en aurais voulu plus,
davantage de chapitres qui parlent d’elle. En bref, elle m’a profondément émue
et marquée.
Le personnage
de Hrathen est complexe : il s’agit d’un envoyé religieux, qui a pour but
de convertir le royaume. Il a à ses ordres des disciples pour arriver à ses
fins. On le pense de prime abord mauvais, et plus les pages se tournent, plus
il devient intéressant, bien plus profond qu’il n’y parait. Souviens-toi que l’adversaire
n’est pas forcément méchant, et que l’ennemi n’est parfois pas là où on l’attend :
c’est ce que j’ai retenu d’Elantris, et je crois que c’est ce qui a fait penché
ce roman dans la catégorie des presque coups de cœur ♥ Le seul point noir, c’est
justement Hrathen : il aurait pu être encore plus développé, j’en
attendais vraiment davantage, surtout en ce qui concernait sa relation avec
Sarène. Finalement c’est ça : il aurait du être confronté à elle bien plus
de fois. Par contre, sa quête de foi a été très bien amenée, et cela le rendait
presque attachant.
Finalement,
le 3ème personnage, l’un des plus intéressants, je vous dirais juste
que j’ai énormément aimé son intelligence, sa bonté immense et il nous apprend
qu’on n'est pas obligé d’être orphelin ou d’avoir eu une enfance horrible pour
faire un parfait héros de fantasy.
Je crois que
tu l’as compris, à part une petite frustration, ce roman est l’un des meilleurs de
fantasy que j’ai lu. Presque 3 semaines après l’avoir refermé, ce récit
me marque encore, j’ai envie de relire des passages, de me réapproprier les
personnages. Juste bravo à Sanderson, merci d’avoir écrit ce pavé, merci d’exister.
Je te
souhaite de très belles lectures, puisse-tu être transporté par un livre comme
je l’ai été pour celui-ci.
Note :
19/20
PS : Je
crois que je vais ranger cette chronique dans ma catégorie coup de cœur, parce
que, soyons francs, j’ai réellement adoré cette histoire !
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